EN LIVE AVEC LES STARS !
Cette catégorie vous permet de découvrir les stars sous leur vrai jour, et non celui qu'elles veulent bien montrer par l'intermédiaire de leur agent, leur attaché de presse, ou leur prestation dans une émission de télévision.
Pour cela, profitant de mon expérience de plusieurs années dans le domaine de l'interview, je vous propose le récapitulatif des rencontres que j'ai pu avoir avec vos acteurs ou actrices préférés, et je vous joins les interviews correspondantes.
Tout vous est relaté, sans fard ni dissimulation, et sans aucune langue de bois. Vous allez découvrir que certaines stars sont loin de l'image que l'on veut donner d'elles, que ce soit en bien ou en mal.
N'hésitez pas à me laisser vos commentaires pour me relater vos impressions.... Alors, bon voyage de l'autre côté du miroir...
Aujourd'hui :
18 décembre 2015. Véronique Jannot est présente au Centre culturel de Biguglia afin d'y interpréter la pièce "Père et manque" de Pascale Lécosse.
Afin de faciliter son emploi du temps déjà chargé, rendez-vous est pris pour le lendemain, à 11h, à son splendide hôtel "L'Ostella".
Mon photographe et moi-même nous présentons en avance et prenons nos quartiers dans le joli salon aimablement mis à notre disposition par le personnel de l'hôtel.
Lorsque la comédienne arrive avec dix minutes de retard, elle s'en excuse promptement. De plus, avant de commencer l'entretien, elle tient absolument à glisser quelques mots gentils à l'équipe de l'hôtel, tout cela avec ce sourire qu'on lui connait...
Véronique Jannot est donc tout à fait conforme à son image publique. Elle est très conviviale, n'a aucun comportement hautain ni désagréable, bien au contraire. Tout au long de l'interview (et même après), elle s'est montrée constamment souriante, agréable, disponible et pleine d'humour. En un mot : A-do-ra-ble !
Bonjour et merci de me recevoir...
Mais je vous en prie.
Vous avez commencé votre carrière très jeune, à l'âge de 15 ans, dans la série "Le jeune Fabre". Qu'est-ce qui vous a poussé à entamer une carrière d'actrice ?
Le hasard. Je crois qu'il y a des chemins qui sont tracés à l'avance... Au départ, je me destinais à être professeur d'anglais ! Ca n'a rien à voir ! (Elle rit)... Non seulement j'adorais cette langue, mais j'avais aussi envie d'enseigner.
En fait, c'est ma mère qui m'a inscrite dans l'annuaire du cinéma, quand j'avais 12 ans, sur les conseils d'une amie. Ca n'a rien donné pendant trois ans. Et puis, un jour, on a reçu une lettre de Cécile Aubry qui avait fait tous les cours de Paris et qui n'avait pas trouvé son Isabelle Caderousse (la production avait envoyé une liste des jeunes de moins de 18 ans figurant dans l'annuaire du cinéma, sans photo). Quand je me suis présentée devant Cécile, il s'est trouvé que j'étais la rencontre avec son rêve. Quand un auteur écrit, il imagine des choses et il se trouve que j'étais son Isabelle ! De plus, je ressemblais à Mehdi et il s'est passé un truc qui a fait "tilt". J'avais ce qu'on appelle "une nature"...
Mais vous savez, immédiatement après "Le jeune Fabre", je suis retournée à Annecy où j'ai repris l'école !
Vous n'aviez pas du tout dans l'idée d'en faire votre métier ?
Pas du tout ! Pour moi, c'était une merveilleuse parenthèse, une expérience formidable ! Mais je repartais pour reprendre mes études !
Seulement, peu après, on m'a demandé de jouer "L'école des femmes" au théâtre, à Genève. Là, je me suis dit que ça allait être un petit peu plus compliqué ! C'était du théâtre classique, ce n'était pas du tout la même chose...(Elle rit).
Mais vous aviez quand même une formation ??
(Elle écarquille les yeux) Pas du tout !! Absolument aucune !
Alors, vous étiez un peu "tête brûlée" !
J'avais peur ! Je leur ai dit qu'il y avait une énorme différence entre tourner dans un feuilleton et jouer une pièce du répertoire classique, mais ils m'ont répondu "Venez passer une audition, et après ce sera à nous d'en juger !". J'y suis donc allée et le soir même, ils m'ont dit "Pour nous, vous êtes notre Agnès !, le reste est entre vos mains". C'est comme cela que j'ai joué ce rôle au théâtre de la cour de l'hôtel de ville à Genève.
Ensuite, nous devions rattaquer une autre saison au théâtre de la comédie, mais au même moment, on m'a demandé d'aller tourner "Paul et Virginie" à l'île Maurice. J'avais 16 ans. Il a donc fallu faire un choix : rentrer en première A4 et continuer mes études ou accepter le contrat de "Paul et Virginie"...
j'ai dû choisir vite parce que nous étions en septembre...
Quelle a été la réaction de vos parents ?
Ils ont été extraordinaires. Ils n'étaient pas du tout dans le métier mais ils m'ont dit : "Ecoute, nous sommes parfaitement conscients que c'est un choix difficile à faire parce que tu as à peine 16 ans... Sache qu'on ne peut pas prendre cette décision à ta place. C'est important que tu le fasses, et, quoi que tu choisisses, nous serons à tes côtés !"... (Ses yeux s'emplissent de larmes)... Chaque fois que j'en parle, je suis emplie d'émotions parce que je trouve que c'est un magnifique cadeau qu'ils m'ont fait...
C'est une belle preuve d'amour... respect !
Oui. Respect.
En 1979, vous tournez "Le Toubib" avec un géant du cinéma français : Alain Delon. Comment avez-vous abordé ce tournage ?
D'une façon un peu particulière. Etant sous chimiothérapie, j'étais dans un état de santé précaire... Et j'avais décidé de le cacher.
Je vouerai une reconnaissance éternelle envers Alain Delon qui m'a engagée, certes sans connaître mon problème, mais qui m'a ainsi donné une planche de survie extraordinaire.
Je crois savoir, qu'à un moment donné, vous lui avez tout de même annoncé...
Par obligation ! Mon maquillage virait trois fois par jour et Alain ne comprenait pas ce qui se passait. Il me voyait constamment entourée de mon coiffeur et de mon maquilleur, et comme c'est quelqu'un qui n'aime pas beaucoup que l'attention ne soit pas exclusivement sur lui (Elle rit), il a été curieux de savoir ce qui se passait. J'ai donc dû passer aux aveux. Du coup, il ne s'attendait tellement pas à une annonce de ce genre que ça l'a un peu déstabilisé. Mais il a été formidable ! Je n'avais surtout pas besoin de pitié et, tout le long du tournage, il a fait comme si de rien n'était. Il a été parfait. Dur, mais parfait.
Dur ?
Alain est quelqu'un d'exigeant, pour les autres et pour lui-même. C'est un adepte du "Tout ou rien". Le tiède n'est pas pour lui.
C'est difficile de résister à un Alain Delon ?
(Elle réfléchit et elle sourit)... Je pense que c'est impossible. S'il a décidé de séduire quelqu'un, même une personne qui ne lui est pas favorable, homme ou femme, il finira par la mettre dans sa poche. C'est un séducteur né. Il est magnétique. Il est le charme à l'état pur. Quand on ne le connait pas, on ne sait pas. Il faut entendre sa voix, être en face de son regard... Ce n'est pas pour rien qu'il était Alain Delon !! A l'époque, c'était un mythe ! Aujourd'hui, il n'y a plus de mythe comme lui !
C'est comme Brigitte Bardot ! Elle a été une extraordinaire ambassadrice pour la France. Ok, elle a les idées politiques qu'elle a, ok elle a vieilli, mais quoi ? Evidemment, on voudrait que BB reste BB ! Mais c'est impossible ! On n'échappe pas à la loi du temps. En attendant, cela n'empêche pas qu'elle a été une grande dame avec un courage fou ! Tout laisser tomber pour se consacrer à sa passion : le monde animal ! Dire merde au métier parce que ce dernier l'a déçue, l'a certainement profondément destabilisée...
On peut difficilement imaginer ce qu'est la pression médiatique quand on s'appelle Brigitte Bardot ou Alain Delon. C'est un truc de fou ! Il faut avoir une force intérieure énorme, que je pense n'avait pas Bardot. Delon, lui, l'avait.
Je trouve que ceux qui critiquent ces gens là font dans la facilité, alors qu'ils ne sont pas à la place de ceux qui, eux, doivent affronter cet incroyable destin.
Effectivement, on ne vous entend jamais critiquer untel ou untel...
Non. Ca ne fait pas partie de moi. De quel droit le ferais-je ? (Elle sourit)
(Je saute sur l'occasion). Buster Keaton était surnommé "L'homme qui ne rit jamais". Vous, par contre, souriez constamment !
(Elle rit). Oui ! Je suis comme ça ! Alors, évidemment, comme tout le monde, il y a des moments où j'ai des soucis, des problèmes, mais malgré tout, j'essaye de sourire. J'estime que je n'ai pas à faire hériter l'autre d'un mal-être passager ou d'une humeur chagrine. Disons que c'est ma politesse.
1980... LE carton phénoménal : "Pause café" ! J'ai cherché une façon d'éviter de vous interroger sur ce rôle dont on vous parle continuellement, mais...
(Elle me coupe et sourit) C'est incontournable ! "Pause café" est un phénomène social. C'est au delà d'un succès.
Justement ! Comment avez-vous vécu ce succès ?
Formidablement bien. Il ne faut pas oublier que j'ai commencé à 15 ans, alors je pense que j'avais la tête bien faite. J'étais construite par ma vie en province, par les montagnes et le lac d'Annecy, par des parents très équilibrés qui ne sont jamais rentrés dans le système du Show business et qui sont restés la tête froide avec moi, par des amis qui m'ont bien entourée, et par le sport. Tout cela est extrêmement équilibrant. Franchement et objectivement, à aucun moment je ne me suis pris la tête. Cependant, je reconnais que ça m'a fait un peu peur parce que je me suis dit : "Mais que faire APRES "Pause café" ?...
Vous avez chanté !
J'ai chanté !! (Elle sourit).
Je dois vous avouer un truc. J'ai travaillé 30 ans dans l'Armée de l'Air, et vous avez été mon fantasme absolu avec "Aviateur" !
(Elle éclate de rire)...
Mes amis et moi-même étions jaloux du pilote de la Patrouille de France que vous embrassiez à la fin...
(Elle rit de plus belle)
Et il y a eu également "Désir désir" qui a fait un carton au Top 50 !
D'ailleurs, votre rencontre avec Laurent Voulzy s'est faite sur cette chanson...
Tout à fait. Cette rencontre a été merveilleuse et Laurent est quelqu'un qui fera partie de mon coeur à jamais, pour ce qu'il est, pour ce qu'on a vécu ensemble, pour ce succès partagé. Ca a été du bonheur. Qu'est ce qu'on a rit en faisant la promo !
Vous savez, la promo n'est pas toujours le meilleur moment dans la vie d'un artiste. C'est quelque chose qui peut vite être fastidieux. Mais là, on a tellement ri !
Vous avez vécu dix ans avec lui. Votre histoire a réellement commencé avec cette chanson ?
Oui. Je pense d'ailleurs que c'est pour ça qu'il m'a amené la chanson tellement vite ! (Elle rit). Il faut savoir que, normalement, il met un temps fou avant de faire les choses !
En plus, d'après mes sources, il n'écrit que pour lui ou Alain Souchon !
Les deux sont indissociables ! Franchement, leur tandem est unique ! Peut-être même unique au monde... On voit souvent un tandem composé d'un auteur et d'un artiste, mais deux artistes stars ensembles qui ne se sont jamais quittés et qui s'entendent parfaitement comme eux, ç'est rarissime.
Vous avez plus tourné pour la télévision que pour le cinéma...
Oui. Beaucoup plus !
Est-ce un choix ?
Non. C'est un concours de circonstances.
Vous auriez préféré que cela soit plus équilibré ?
Oui, j'aurais bien aimé, mais pour autant, je n'ai aucun regret.
Vous avez un visage et une voix assez angéliques...
(Elle éclate de rire)
Comment êtes-vous quand vous êtes en colère ?
(Elle rit) En fait, je suis quelqu'un qui s'énerve très vite ! Je suis quelqu'un de très enthousiaste et réactif. Je suis une sensitive, donc si quelque chose me contrarie, je pars au quart de tour. Après, je redescends aussi vite...
Qu'est-ce qui peut vous faire sortir de vos gonds ?
(Elle répond du tac au tac) L'injustice ! Quand quelqu'un n'est pas juste dans son comportement vis à vis de moi ou quand on attaque ceux que j'aime... La mauvaise foi me fait également bondir...
Vous êtes boudhiste. Qu'est-ce qui vous a poussé vers cette philosophie ?
C'est très simple. Quand j'ai été malade, j'ai rencontré la spiritualité à travers les enseignements boudhistes, et ça m'a aidé d'une façon extraordinaire.
Par l'intermédiaire de livres ?
Par l'intermédiaire d'un livre qui s'appelait "Le prophète" et qui est d'ailleurs plus soufiste que boudhiste. Le boudhisme est une philosophie de vie dans laquelle vous retrouvez beaucoup de grandes lignes dans d'autres confessions. C'est un peu la génèse de toutes les religions. Malheureusement, ces dernières ont été manipulées, interprétées par l'homme pour des problèmes politiques, de pouvoir.
Je ne parle jamais de religion. Ca ne m'intéresse pas. Par contre, ce qui me passionne, c'est la spiritualité. C'est là que se place l'évolution d'un être humain. Pour grandir, on peut se passer d'une appartenance à une religion mais on ne peut pas se passer de spiritualité. On naît pour quelque chose, pour évoluer. On ne naît pas pour stagner, ni pour être dans la rancoeur ou dans la guerre. On naît pour être ensemble, pour comprendre, pour admettre. Evoluer, c'est ça.
Attention ! Admettre ne veut pas dire accepter dans le sens défaitiste. Pas du tout. Mais il faut admettre pour mieux transformer. Et transformer, c'est une bataille contre soi.
Vous vous êtes déclarée "Coeur d'artichaut"...
(Elle rit)... Oui, mais aujourd'hui beaucoup moins. Avant, je l'étais bien plus. C'est comme ça que m'appelait mon père : "Mon coeur d'artichaut"...
Qu'est-ce qu'un homme doit faire pour être sûr de vous séduire ?
(Elle réfléchit)... Aujourd'hui, c'est beaucoup plus compliqué.
A l'époque, c'était assez facile. Il suffisait qu'un homme me fasse rire, avec une pointe de charme, et me passionne de par ses propres passions... Mais pas forcément un beau garçon ! La beauté n'est jamais ce qui m'a attirée. J'aime le charme, qu'il soit intérieur ou extérieur. Les yeux, les mains... Tout ça me parle beaucoup. Je craquais facilement (Elle rit)... Ma chair était faible ! (Elle rit de bon coeur). Je tombais facilement amoureuse...
Professionnellement, vous avez fait de multiples choses : cinéma, télévision, théâtre, chanson, écriture, mise en scène, publicités...
Je n'ai pas fait beaucoup de publicités. Je n'ai fait que "Madrange" et "Fruit d'or", c'est tout...
Désormais, qu'attendez-vous de votre métier ?
J'aimerais bien refaire un disque.
Avec Laurent Voulzy ?
(Elle s'enflamme)... Alors là !! Laurent est un feu follet. Il est insaisissable ! Mais on ne peut pas savoir. Je ne peux pas dire non.
J'aimerais aussi faire un beau film d'amour et d'aventures, en interprétant un personnage positif. Je n'ai pas envie de faire du contre-emploi. J'en ai déjà fait un dans "Les secret du volcan", ce feuilleton d'été diffusé sur France 2 en 2006. Ca m'a amusée sur le coup, mais je n'éprouve pas d'envie particulière à jouer des rôles à contre emploi.
J'ai la chance de pouvoir faire passer des choses importantes, essentielles, à travers ce que je véhicule, même malgré moi. C'est ça qui me plaît. J'ai envie de véhiculer de l'espoir, d'être à l'écoute des gens.
Vous êtes curieuse de nature ?
Absolument ! Je le suis depuis toute petite et je trouve que c'est une qualité. Je n'ai jamais lutté contre ça. On dit que la curiosité est un vilain défaut ? Surtout pas ! Par contre, l'indiscrétion, oui !
La curiosité est ce qui devrait mener une vie. C'est comme ça qu'on guérit de ce qui nous fait souffrir et c'est également ce qui nous fait grandir et élargir notre horizon. Aujourd'hui, je découvre plein de choses à travers mon livre "Au fil de l'autre, voir la vie autrement" parce que la vie, c'est ça : Au fil de l'autre ! Chaque rencontre vous ouvre un horizon. Il faut arrêter d'avoir peur de ce que l'on ne connait pas bien. Il faut y aller ! Généralement, il y a des choses extraordinaires à découvrir !
Vous n'avez jamais peur ?
Non. Je ne suis pas une personne sujette à la peur. J'ai le trac, des choses comme ça ! Mais des peurs... (Elle réfléchit)... J'en ai sûrement, mais ce n'est pas ce qui domine ma vie. Je n'ai déjà pas peur de la mort, alors que c'est la plus grande peur qu'on devrait avoir. Je lui ai échappé à l'âge de 22 ans, alors tout ce que j'ai vécu après est un extraordinaire bonus. Et quel bonus ! Je n'ai pas dilapidé mon énergie de vie à des conneries, des choses futiles. Je suis allée vers des choses fortes, importantes, qui ont enrichi ma vie. Et ce n'est pas fini !
Vous êtes une amoureuse de la vie ?
Oui. J'aime la vie.
Romantique ?
Aussi, bien sûr !
Eternelle romantique ?
(Elle réfléchit longuement)... Je l'étais beaucoup. Je le suis moins mais je pense que je le suis toujours un peu.
C'est sûr qu'on commence dans la vie avec un arbre plein de branches et de fleurs, et puis, petit à petit, on s'aperçoit que ces dernières tombent à l'automne... C'est con ! (Elle rit)... Et après, ce sont certaines branches qui tombent... (Elle rit de plus belle)... Mais il reste le tronc et la sève...
Moi, j'ai la chance d'avoir encore ce tronc qui me garde toutes les envies de la Terre...
Vous êtes bourrée d'énergie...
Oui, c'est vrai. J'ai l'énergie de la vie, parce que je la trouve merveilleuse. Grâce à mon dernier livre, j'ai rencontré des gens magnifiques, dont j'ai eu envie de parler encore et encore ! Des gens qui sont dans ce qu'il y a de plus vrai, comme Pierre Rabhi dans l'agroécologie. On est en plein dedans ! On nous raconte actuellement qu'on est dans une crise. Ce n'est pas une crise ! On est dans un changement de Monde !
Qui dit crise dit possibilité de retour en arrière. On ne reviendra jamais ! J'en suis persuadée. Seulement, on nous ne le dit pas assez et, du coup, on ne peut pas s'y préparer. Moi, je pense qu'il faut se préparer à un changement de paradigme à tous les niveaux, que ce soit sur le plan politique, écologique, social. Nous sommes à l'aube dun bouleversement du Monde. Il faut être de plus en plus solidaires, proches de ceux qu'on aime, et s'attacher aux choses vraiment importantes.
On ne vous entend jamais exposer vos idées politiques...
Non. La politique n'est pas la place d'un artiste.
Mais beaucoup de vos "confrères" se répandent dans les médias...
Effectivement, mais ça ne leur réussit pas forcément. La politique est tellement compliquée... D'abord, je pense que beaucoup de nos hommes politiques ont les mains liées. Je pense qu'il existe des puissances qu'on ne connait pas, qu'on ne nous présente surtout pas, mais que ce sont elles qui tiennent le Monde. J'en suis consciente et je le déplore, mais ce n'est pas moi qui vais faire quelque chose. Tout ce que je peux faire, c'est faire passer des messages et encourager l'Homme à avoir confiance en lui, à avoir confiance en l'autre. Mais d'homme à homme ! Pas par l'intermédiaire d'un gouvernement ou de ses lois. Il y a de plus en plus de lois qui entravent de plus en plus les gens. Nous ne sommes pas du tout dans un monde libre ! Qu'on arrête de nous dire que nous sommes dans une démocratie, que nous sommes des gens libres, c'est faux !
C'est ce qu'on nous raconte et c'est ce qu'on veut bien croire... parce qu'on n'a pas le choix ! Mais au moins, qu'au fond de soi, on fasse des choses en étant encore libre. Liberté de se dire qu'on s'aime, liberté d'aller vers l'autre, liberté d'échanger... Ça, on l'a !
Après, dans votre cas, liberté de promouvoir votre article, mais ce n'est même pas sûr que vous l'ayez totalement...
Oh que si, je vous l'assure ! Je suis totalement libre !
En tout cas, je ne pense pas qu'on tende vers un monde de liberté. Il n'y a qu'à le constater ! On nous pond une loi tous les mois, si ce n'est toutes les semaines ! On se dit : "mais quand cela va-t-il s'arrêter ?" ! Franchement, qu'on arrête de nous raconter que faire brûler son feu de bois, ça pollue la planète !! On ne peut plus brûler nos feuilles mortes dans notre jardin parce que ça pollue la planète... Non mais franchement ! Faut arrêter ! On prend vraiment les gens pour des cons ! C'est fou !
Nous allons finir cette interview sur une note plus légère. Etant donné que vous êtes une romantique, restons sur ce thème. Je vais vous donner deux propositions et, à chaque fois, vous devrez choisir celle qui vous convient le mieux...
D'accord.
Vous êtes plutôt bouquet de fleurs ou dîner aux chandelles ?
Dîner aux chandelles. Je n'aime pas les fleurs coupées.
Un sourire ou un petit mot doux ?
(Elle réfléchit longuement)... Hmmm... Les deux mon Capitaine ! (Elle rit)...
Un baiser sur la joue ou une caresse dans le cou ?
Une caresse dans le cou.
Un homme blond habillé de noir ou un homme brun habillé de blanc ?
(Elle réfléchit de nouveau longuement)... Ca dépend de la couleur de ses yeux... (Elle rit)
Qui serait ?
Ca dépend. C'est tout un ensemble. Il est vrai que j'ai plutôt eu des hommes aux yeux clairs... Mais en même temps, Laurent (Voulzy) avait les yeux sombres... Je n'ai vraiment pas de type d'homme. Quand on voit ceux qui ont partagé ma vie, on s'aperçoit qu'ils ont tous été très différents les uns des autres. En fait, c'est la personnalité qui me séduit.
Fiançailles ou mariage ?
(Elle sourit)... Fiançailles.
Je vous remercie beaucoup de cet entretien.
Mais je vous en prie.