EN LIVE AVEC LES STARS !

Publié le par corsu61

Cette catégorie vous permet de découvrir les stars sous leur vrai jour, et non celui qu'elles veulent bien montrer par l'intermédiaire de leur agent, leur attaché de presse, ou leur prestation dans une émission de télévision.

Pour cela, profitant de mon expérience de plusieurs années dans le domaine de l'interview, je vous propose le récapitulatif des rencontres que j'ai pu avoir avec vos acteurs ou actrices préférées, et je vous joins les interviews correspondantes.

Tout vous est relaté, sans fard ni dissimulation, et sans aucune langue de bois. Vous allez découvrir que certaines stars sont loin de l'image que l'on veut donner d'elles, que ce soit en bien ou en mal.

N'hésitez pas à me laisser vos coms pour me relater vos impressions.... Alors, bon voyage de l'autre côté du miroir...

 

AUJOURD'HUI

 

EN LIVE AVEC LES STARS !

Victime d'un terrible accident de cheval il y a quelques mois, l'actrice a la gentillesse de me recevoir, alors qu'elle est en période de repos dans une superbe villa de la plaine orientale. Souriante et détendue, elle se montre d'emblée charmante, disponible et accueillante. Professionnelle jusqu'au bout des ongles, elle est très attentive à son image mais n'est en aucun cas langue de bois, comme vous pourrez le constater ci-dessous. Vive et curieuse de tout, elle nous relate sa carrière et ses rencontres avec précision, tout en nous parlant également de ses projets qui, souhaitons le, ne pourront qu'aboutir à un franc succès...

Valérie Steffen, Bonjour.
 
Bonjour. Avant de commencer, cela t'embête si on se tutoie ? Ce sera plus facile...
Aucun problème. Ça m'arrange...
 
 Super !
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Alors première question : comment va la santé ?

Je suis au top ! (Elle sourit). En tout cas, ça va mieux. Le 25 août dernier, j'ai eu un terrible accident de cheval sur la route de la plage, au ranch "Évasion" que tu connais sûrement. Mes petites nièces et moi, nous étions parties pour une ballade quand le cheval de la monitrice a fait un écart. J'étais derrière au triple galop, mon cheval s'est cabré et je suis tombée sur le dos... Pompiers, ambulance, 8 jours à l'hôpital de Bastia... Verdict : fractures L1-L2, tassement. Après l'hôpital, repos absolu dans un corset depuis maintenant 4 mois... Ça va mieux depuis une dizaine de jours mais d'après les médecins, j'ai été à deux doigts de me retrouver tétraplégique, comme l'acteur américain Christopher Reeve.
Tu es passée très près de la catastrophe...
 
Quand j'y pense, je remercie Dieu tous les jours. Alors évidemment, tout a été bousculé. Je devais tourner un téléfilm pour France 2 en novembre ! Et c'est sans compter la rééducation... Un an de ma vie foutue en l'air...
De plus, j'avais un film en janvier, des voix-off à faire, des castings...
Après mon accident, je suis donc restée ici car j'étais intransportable. Je me suis donc organisée avec l'infirmière tous les jours, etc... J'en ai bavé. Mais maintenant, ça va mieux. On ne parle plus de ça parce que c'est une très mauvaise parenthèse.
Quand comptes-tu reprendre les tournages ?
 
Écoute, il faut d'abord que j'attaque la rééducation. Soit je la fait dans un centre, soit je la fait ici. Pendant 15 jours, et après je rentre à Paris parce que je n'en peux plus ! Il faut que je rentre, je deviens folle ! (Elle rit). Je suis dans le maquis ! A part les sangliers et les faucons... Tu sais, j'en rigole maintenant, mais je ne pouvais pas bouger de ma chambre, ça a été très dur. Maintenant, j'ai mes jambes, j'ai mes bras, je reviens de loin, tout baigne !
Super. Revenons à ta carrière. Tu as commencé avec la série "Diane Lanster" dont Anicée Alvina tenait le rôle principal...
 
Oh là là !!.. Je me souviens d'elle (Ndlr : l'actrice est décédée en 2006). Mais avant "Diane Lanster", il y a eu "Diable d'homme", une pièce de théâtre avec Robert Lamoureux que j'ai jouée en tournée pendant un an. Ça a été mon premier contrat, en sortant des cours Florent.
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Alors on va s'intéresser à ce qui s'est passé avant le cours Florent...
 
Ah ! En fait, tu veux que je te raconte ma vie ?
Ben oui. (Nous rions)
 
J'ai toujours eu la passion. Depuis l'âge de 10 ans environ. Je montais des pièces, j'écrivais des scénarios, je faisais des petits courts métrages, je jouais des spectacles à l'école... J'avais même recomposé le groupe de Michel Fugain ! (Elle sourit)... J'ai toujours fait ça. Ensuite, j'ai été mannequin en même temps que je passais mon Bac. Dès que j'ai eu 18 ans, je suis partie de chez moi pour être indépendante et je me suis inscrite au cours Florent. Comme j'étais mannequin, je gagnais ma vie, je voyageais beaucoup et je pouvais payer mes cours. Ensuite, j'ai fait un disque qui a cartonné !
Ah bon ?
 
Ben oui ! (Elle sourit). Le disque était sorti chez Barclay et s'appelait "Le courant passe". Je te le ferai écouter sur YouTube. Je faisais partie d'un groupe qui s'appelait "Bande à part", en hommage à Jean-Luc Godart.
C'était en espagnol et on a fait un tabac là bas. J'étais une star en Espagne ! Quand j'arrivais là-bas, j'avais la limousine, toutes les télés à la "Drucker", un truc de fou. En France, on était au Top 50... Je te parle de ça, il y a 20 ans !
Ensuite, j'ai enchaîné des petits rôles dans des films comme "Les rois du gag" avec Michel Serrault. Et puis est venu "Le Solitaire" avec Jean-Paul Belmondo.
Tu as gardé le joli petit maillot de bain à étoiles que tu portais dans ce film ?
 
(Etonnée, elle rit)... Tu t'en souviens ? Mais tu sais que j'ai revu le film il y a quelques jours sur une chaîne nationale... Ca m'a fait rire ! Mon dieu... Je ne me reconnaissais même pas... (Elle rit)
Ensuite, j'ai fait "100 francs l'amour" pour lequel j'ai été nominée aux Césars. Ce film a été mon premier grand rôle, avec Richard Bohringer et Pierre-Loup Rajot.  
Puis il y a eu "Prunelle Blues", avec Michel Boujenah et Vincent Lindon... Mais tu as mon CV, non ?
Bien sûr, mais pour mes lecteurs, c'est beaucoup mieux que ce soit l'actrice qui en parle car elle peut rebondir sur ses souvenirs...
 
Ok. Ensuite, je suis partie 3 mois à Londres tourner un film américain qui s'appelait "Gunbus" (Sky Bandits) avec Ingrid Held, une actrice qui a tout arrêté aujourd'hui et qui est devenue institutrice... A l'époque, elle avait beaucoup de succès et avait tourné avec Patrick Bruel dans "La maison assassinée". On avait donc tourné à Pinewood studios... C'était la belle époque !
Dans la foulée, j'ai enchaîné avec plein de séries télé : Navarro, etc... 
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Alors justement, je voulais parler de ça. Tu as tourné dans quantité de séries telles que "Navarro", "Julie Lescaut", "Highlander", "Julie Parker", "La Crim'", "Guillaume Tell", etc... Est-ce un choix de tourner toutes ces séries ou est-ce tout simplement le hasard des propositions ?

 

 Je n'ai pas de choix de carrière. Je prends les propositions comme elles viennent. En fait, tout s'est enchaîné. Comme ma carrière marchait bien, j'avais beaucoup de propositions. Ce qui est vrai, c'est qu'au début, je ne voulais pas faire de télé.

Revenons au cinéma. Après ton passage sur "Les rois du gag", il y a eu "Un dimanche de flic" de Michel Vianey. Puis, on te donne le premier rôle de "Prunelle Blues" avec Michel Boujenah et Vincent Lindon...

 

 Effectivement. Michel et Vincent sont des potes. On se connaissait avant et le tournage a été un régal. On a bien rigolé.
Tu as également tourné avec Richard Bohringer dans "100 francs l'amour"... Comment qualifierais-tu votre entente ?
 
 Géniale. Il a été très protecteur avec moi. J'avais 20 ans, c'était mon premier grand rôle. J'avais été auditionnée par Dominique Besnehard au milieu de 80 nanas, et j'avais été choisie !
En fait... (elle fait la moue)... Ouh là là, c'est vieux tout ça...
En gros, je jouais une strip-teaseuse qui faisait ce métier pour entretenir sa mère, ancienne star de cinéma.
Le réalisateur était Jacques Richard. Il voulait absolument que j'aille, moi jeune comédienne naïve, travailler une journée dans un sex-shop pour préparer mon rôle ! (elle s'enflamme).
Lorsqu'il a lancé l'idée, nous étions, Richard Bohringer, Jacques Richard et moi, en train de déjeuner dans une brasserie du 15ème arrondissement. Quand il a entendu ça, Bohringer s'est brusquement emporté et lui a crié : "Espèce d'enculé ! Comment peux-tu proposer une chose pareille ? Comment oses-tu te servir d'une jeune actrice comme ça ? C'est comme si tu avais à faire jouer le rôle d'une pute... Tu ne vas pas demander à ton actrice de faire la pute ??? ".
J'étais en larmes...Je ne voulais évidemment pas le faire.
Il m'a donc soutenu et grâce à lui, j'ai évité cette expérience.
Jacques Richard avait décidé de te faire jouer selon la fameuse "Méthode" de l'Actor studio ? 
 
Il était malade ! J'étais très jeune... Il pensait que j'étais Bardot et lui Vadim. Tu sais, à l'époque je n'arrêtais pas de tourner. Il avait appelé mon agent et avait demandé que je ne tourne rien d'autre avant la sortie de son film ! Je ne sais pas si tu vois... Inutile de préciser qu'avec lui, ça s'est très mal passé et ça m'a traumatisée.
Pourquoi tout a été si compliqué à ton avis ?
 
Rapport de séduction. Comme toujours dans ce métier.
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Ah... Les fameuses coucheries...
 
Ouais...  Mais on n'est pas obligés !! Jacques Richard, c'était le stéréotype du metteur en scène... qui avait fait chier Isabelle Pasco. Il l'avait dragué pendant "Ave Maria" et elle s'était fâchée !  Dans "100 francs l'amour", c'était moi. Des fois tu tombes sur des cas. C'est con à dire, mais à un moment donné, il y en a raz le bol.  Bon, ça arrive dans tous les métiers....En tout cas, le tournage a été dur. Tiens, un autre exemple : il m'interdisait de parler à Pierre-Loup Rajot ! Il était jaloux... J'avais 19 ans, j'avais un rôle costaud, ce n'était pas évident de tenir la route...

Redétendons l'atmosphère... Et tes rapports avec Jean-Paul Belmondo sur "Le Solitaire" ?

 

Un amour ! Alors lui... Génial ! Adorable ! D'ailleurs, à l'époque, il jouait "Kean" au théâtre Marigny. Je ne te le cache pas, je vivais avec Xavier Deluc, et on avait fait des essais à Marigny. Étant trop jeune, je n'avais pas été retenue et ils avaient pris une actrice plus âgée : Béatrice Agenin. 
En tout cas, Belmondo a été, sur le tournage du "Solitaire", très correct.  
En plus, lui-même était en couple avec Carlos Sotomayor...
 
Qui était une copine ! On faisait souvent la fête ensemble. Quant à Jean-Paul, on s'est revu, on a dîné ensemble une fois ou deux. Vraiment un type adorable. Et puis je l'ai perdu de vue. Les choses de la vie...
Parlons maintenant du "Coeur des hommes 2". J'ai revisionné récemment une scène qui m'a fait rire, c'est celle dans laquelle, étant avocate, tu renseignes Marc Lavoine sur les procédures de divorce... 
 
 (Elle rit)... Oh oui ! Et tu sais, c'est quand même drôle la vie. Avec Marc, on s'est connu dès ses débuts. Au départ, il voulait être acteur. Il avait également signé chez "Barclay" et quand on se croisait dans le train, on se faisait des petits concerts... On a bien rigolé. C'était l'époque rock' n'roll...
Et lui, comment est-il dans la vie ?
 

 Marc ? Un amour. Alors lui, il n'a pas du tout changé ! Il est cool. La notoriété ne lui est pas du tout montée à la tête, en tout cas pas avec moi.

Tu sais que "Le coeur des hommes" a vraiment cartonné ! On ne s'attendait pas à un succès pareil.
Et le tournage de "Blanche" ? C'est également un bon souvenir ?
 
  (Elle fronce les sourcils) Non. Ne me parle pas de ce tournage. L'horreur ! Bernie Bonvoisin... Je ne veux même pas en entendre parler. 
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A ce point là ?
 
Oui. Vraiment. En plus je venais de perdre ma grand-mère. On tournait à Toulon avec ce Bonvoisin qui était un tyran. On tournait de nuit, avec des costumes. Il y avait Carole Bouquet qui ne connaissait pas son texte... Bonvoisin qui était complètement saoul... Bref, un très mauvais souvenir.
J'ai vu aussi que tu avais tourné un film intitulé "Sauf votre respect" avec David Carradine, Michael Brandon et Arielle Dombasle ?
 
Oui ! (Elle rit). Brandon était très sympa. Et Carradine... (Elle mime la boisson)... Tous les soirs ! (Elle rit de plus belle). Le pauvre. Il est mort il n'y a pas longtemps. C'était génial de travailler avec lui. Un grand Monsieur. On avait tourné à Nice, et on avait bien rigolé. On a tourné deux films là-bas, produits par Sergio Gobbi, et on est allés au festival de Cannes. Un des deux était mis en scène par le réalisateur de James Bond, Guy Hamilton.
Quelles sont tes ambitions au jour d'aujourd'hui ?
 
J'ai pour projet d'écrire un livre sur ma vie. Un éditeur est intéressé et je vais m'y mettre en rentrant à Paris. J'ai aussi des projets de films et de télés. Le tournage du prochain long métrage aura sans doute lieu au mois de juin. Je vais donc m'y remettre tout doucement.Tu sais, cela fait 4 mois que je suis dans un cocon et il faut que je reprenne du poil de la bête.
Ton bouquin sera donc une autobiographie ?
 
Je ne sais pas encore... J'ai eu un parcours de vie assez rock'n'roll et je voudrais le raconter sous forme de film drôle. Ou même d'un one-man show, je ne suis pas encore fixée. Je suis actuellement en plein pourparlers avec cet éditeur qui est vraiment intéressé...
Quand tu parles de ton parcours chaotique, tu veux parler de ta jeunesse, de ta carrière ?
 
(Elle rit)... Tout ! La carrière, les hommes... Tout.
Intéressant. Et les noms de ces hommes seraient dévoilés ?
 
Ah, justement... Il faut que j'en parle à l'éditeur, parce que je ne sais pas si je peux parler des gens quand ils sont encore vivants, sans risquer de se faire attaquer en justice... Je parlerai de choses privées, alors c'est délicat.
Cela fait un peu penser à Charlotte de Turckeim qui a fait un spectacle de ce type, basé sur ses souvenirs...
 
Oui. Ou à Charlotte Valandrey qui en a fait un film et un beau bouquin ! Cette fille a un courage admirable. Je l'ai connue à nos débuts, car elle est de ma génération.
Je voudrais maintenant revenir à la chanson. Pourquoi avoir abandonné cet art ?

Difficile à expliquer. Après mon premier tube, j'ai fait d'autres titres, avec des interprètes comme Axel Bauer et plein d'autres artistes. J'avais 19 ans, j'avais plein de maquettes de chansons en préparation, et puis le cinéma m'a happé et je me suis retrouvée dans une spirale... A chaque fois que je devais signer avec une maison de disque, je partais tourner et de fil en aiguille, je me suis éloignée de la chanson.
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  Pourquoi ne t'y remettrais-tu pas ?
 
Mais j'en ai très envie ! Même si j'adore le cinéma, chanter fait partie de moi. Alors, pourquoi pas ? Il y a peu, un jeune auteur/compositeur m'a proposé un duo... A voir.

Quel genre de musique ?

Plutôt rock. 

Et le théâtre ?
 

 J'aimerais bien y retourner. Mais je n'en ai pas fait beaucoup. J'ai surtout fait du cinéma et de la télé. Tu sais, le théâtre, c'est surtout une famille qui est à l'écart. C'est un milieu très fermé.

Et puis il y a une chose dans cet art qui me dérange. Moi, je suis quelqu'un de très speed de nature. Alors m'enfermer dans l'idée qu'il faut que je joue la même chose, au même endroit, tous les soirs pendant 6 mois... Ce n'est pas possible ! (Elle souffle). Je ne peux pas. C'est comme si j'allais en prison... Il me faudrait une pièce qui ne se joue que 3 mois. Là, pourquoi pas. Mais quelque chose de contemporain.

 Si tu devais choisir ton meilleur souvenir, ainsi que ton pire, quels seraient-ils ? Je suppose que le pire serait "Blanche" ?

 

Des pires, j'en ai plusieurs ! (Elle rit). Je ne vais pas tout te dire alors que je bosse sur mon bouquin !

Le meilleur...on va dire que ce sera le prochain ! (elle sourit). Mais on s'est quand même éclatés sur "Le coeur des hommes". On était une bande de potes et tourner avec Esposito a été un bonheur. 
Tu sais, entre une télé et un long-métrage, il existe une différence énorme : le temps. Quand tu fais une télé, il faut speeder continuellement. Il faut tout regrouper pour des questions d'argent. Alors que sur un film comme "Le coeur des hommes", tu as le temps de travailler le rôle, de discuter d'une scène. C'est très différent.
A la télé, surtout maintenant, c'est l'usine. Au jour d'aujourd'hui, la plupart des metteurs en scène sont des techniciens. Tu n'en a plus qui ont des couilles ! Tout se fait vite, et il arrive souvent qu'on parle mal aux acteurs. Moi, je suis fragile. J'ai besoin d'évoluer dans un climat de confiance, chose que tu as rarement sur une télé. Et c'est bien dommage.
  Capture1.JPGEt si tu avais un conseil à donner à un jeune qui débute ?
 
Accroche-toi ! Fonce et bats-toi.
Mais je n'aimerais pas avoir 18 ans aujourd'hui, parce que c'est devenu un monde de rapaces. Ça a beaucoup changé. Quand tu vois maintenant les fils de, les cousins de... Il faut être introduit partout. En ce qui me concerne, j'ai réussi à faire 60 films sans être pistonnée. Parce qu'à l'époque, ça ne fonctionnait pas comme ça.
Aujourd'hui, je vois comment se montent les films. Beaucoup de jeunes sont imposés, parce que pistonnés. Et ça m'effraie.
  Dans tous tes tournages, on ne t'a jamais proposé de tourner nue ?
 
Dans "100 francs l'amour", je suis un peu nue tout de même ! Mais effectivement, c'est tout. J'ai eu de la chance !
J'ai failli refuser "Prunelle Blues", parce que je sortais du rôle d'une stripteaseuse et on me proposait le même type de personnage ! Je ne voulais surtout pas qu'on me catalogue comme la jolie blonde de service... Mais mon agent de l'époque m'avait convaincue en me disant que ce serait une erreur de refuser. Michel Boujenah sortait du triomphe de "Trois hommes et un couffin"... Du coup, je l'ai fait. Je ne regrette pas, bien qu'au final, ce film se révèle une série B qui n'a pas marché.
A l'époque, c'était à la mode de lancer des jeunes actrices connues pour être souvent nues dans leurs films. Pour exemple, Anne Parillaud...
 
Et Emmanuelle Béart. Tu sais que j'ai fait le casting de "Manon des sources" ? J'étais à deux doigts de décrocher le rôle. Seulement, à l'époque, Emmanuelle sortait avec Daniel Auteuil...
C'était un rôle magnifique. Comme quoi la vie... Je me souviens de Claude Berry. J'avais 18 ans et je correspondais parfaitement au rôle. Comme quoi une carrière ne tient à rien...
Tiens, pour preuve un autre exemple. En 2000, j'ai été retenue pour un film de Claude Lelouch, dont les premiers rôles devaient être tenus par Dustin Hoffman et moi. J'ai même fait la double page de VSD... Je suis donc partie trois semaines à Los Angeles pour faire les essais avec lui. Je ne te dis pas comme j'étais impressionnée ! Mais il a été charmant et très pro. Après cela, je suis revenue en France pour un tournage et j'ai appris que le film ne se ferait pas parce qu'Hoffman était en profond désaccord avec Lelouch... Quelle déception !! J'ai été en dépression pendant un an. Ce métier peut être très cruel.
Dernière question. Si tu pouvais choisir ton prochain metteur en scène ?
 

Il y en a pas mal, mais je dirais Polanski.

Malgré ses problèmes avec la justice ?

 

Je m'en fous complètement. Je l'ai bien connu. C'est d'ailleurs lui qui m'a présenté Dominique Besnehard quand j'avais 18 ans. C'est quelqu'un que j'aime beaucoup. Quand à Besnehard, c'est tout simplement lui qui m'a lancé dans le métier.

Et bien merci beaucoup pour cette interview très agréable.

 

Mais je t'en prie. J'espère que je n'ai pas trop dit de bêtises ! (Elle rit de bon coeur).

 

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Reportage photo réalisé par Candice Obron-Vattaire

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R
Coucou<br /> <br /> Bien joli interview, tu fais hyper sérieux sur les photos. Je ne connaissais pas plus cette actrice, tu nous en apprends à chaque fois. Bisous de rouen.
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M
Toujours aussi belle Valérie. Bel article et franc-parler c'est si rare de nos jours.
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H
Bravo pour votre interview. J'adore votre rubrique et cette fois-ci, elle me permets de faire connaissance avec une actrice dont je ne connaissais pas la carrière. Lorsque je la verrai dans un<br /> film, je me rappelerai votre article ! En tout cas, merci de nous régaler tous les jours, ça doit etre un sacré boulot !
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P
Belle interview Corsu et bravo à Valérie Steffen qui en a bavé, est rigolote comme tout et ne se prend pas la tête. On espère que tout redémarrera bien pour elle : avant, il faut faire la<br /> rééducation, c'est impératif et laisser les chevaux de côté. Elles sont bien tes interviews, elles s'adaptent à la personne. Pour la personne qui a demandé "bébél", je signale que "gigi" doit<br /> passer en premier mais je te souhaite d'arriver à interviewer aussi Jean-Paul Belmondo un jour Corsu. Pour Richard BOHRINGER, Valérie STEFFEN le dépeint comme quelqu'un de bien : ma nièce qui<br /> attendait les résultats d'un concours dans une grande compagnie d'aviation a travaillé dans des lieux célèbres où il se rendait parfois pour déjeuner et m'a dit qu'il était d'une gentillesse et<br /> d'une correction extraordinaires.
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M
Nous souhaitons un bon rétablissement à cette actrice que nous avons aimé dans "le coeur des hommes". En tout cas, elle a l'air de bien se rétablir dans votre si belle région (il n'y a qu'à voir la<br /> dernière photo).. En tout cas, bravo pour votre interview !
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