LA MAISON DES OMBRES (The awakening)
Angleterre, 1921. Trois ans se sont écoulés depuis la fin de la Première Guerre mondiale. L'écrivain et scientifique Florence Cathcart est la meilleure chasseuse de fantômes du pays. Elle est invitée par Mallory, un mutilé de la Grande Guerre, à venir à la campagne dans le pensionnat où ce dernier est enseignant pour enquêter sur une mort mystérieuse attribuée à l'esprit maléfique d'un enfant. À l'aide d'une caméra, de pièges à fil et d'enregistreurs, Florence en vient rapidement à la conclusion qu'il existe une explication logique derrière cette tragédie. Mais ses convictions rationnelles sont mises à rude épreuve lorsqu'une nuit, elle se retrouve confrontée à l'apparition terrifiante d'un spectre...
Ma critique : Pour un premier long métrage, le moins que l'on puisse dire c'est que le réalisateur Nick Murphy a réussi son coup ! Ce film fantastique britannique à la limite de l'horreur est d'une qualité indéniable. D'une part grâce à une maîtrise technique incontestable et d'autre part grâce à un scénario haletant qui gère le suspense d'une manière subtile et maline. D'emblée, le spectateur est happé par l'ambiance de l'ère victorienne et se retrouve projeté dans cette histoire dont il ne sortira jamais. Les décors sont superbes, la photographie hors du commun (et je pèse mes mots), et les interprétations de Rebecca Hall (Vicky Cristina Barcelona, The town) et Dominic West (John Carter, Centurion) sont impeccables. Mené sur un faux rythme, ce film ne tombe jamais dans la facilité avec de l'hémoglobine à gogo et des apparitions spectrales attendues, mais il préfère surfer sur une ambiance lourde et pesante et sur quelques surprises intelligemment parsemées tout au long du déroulement de l'histoire. On suit donc cette dernière comme une énigme policière qui serait menée par un Columbo en jupons. Le dénouement est à la hauteur de nos attentes, avec son lot de révélations surprenantes, et même jusqu'à la dernière seconde, on s'attend à un revirement de situation. "La maison des ombres" est donc un divertissement que vous devez visionner, car il vous fera passer un excellent moment visuel et intellectuel, et cela, même si vous n'aimez pas spécialement les films "qui font peur"... Une des jolies surprises de l'année.
Date de sortie en France : 26 janvier 2012
Date de sortie en DVD et Blu-Ray : 06 mars 2012
Notation : /5
Bande-annonce :