EN LIVE AVEC LES STARS !

Publié le par corsu61

Cette catégorie vous permet de découvrir les stars sous leur vrai jour, et non celui qu'elles veulent bien montrer par l'intermédiaire de leur agent, leur attaché de presse, ou leur prestation dans une émission de télévision.

Pour cela, profitant de mon expérience de plusieurs années dans le domaine de l'interview, je vous propose le récapitulatif des rencontres que j'ai pu avoir avec vos acteurs ou actrices préférés, et je vous joins les interviews correspondantes.

Tout vous est relaté, sans fard ni dissimulation, et sans aucune langue de bois. Vous allez découvrir que certaines stars sont loin de l'image que l'on veut donner d'elles, que ce soit en bien ou en mal.

N'hésitez pas à me laisser vos commentaires pour me relater vos impressions.... Alors, bon voyage de l'autre côté du miroir...

Aujourd'hui :

EN LIVE AVEC LES STARS !

22 janvier 2016. La comédienne est présente sur le site du superbe Centre culturel de Biguglia afin d'y interpréter la pièce "On ne se mentira jamais".

Rendez-vous est pris dans l'enceinte de l'établissement vers 19h00. Dès son arrivée, Fanny Cottençon se montre souriante et disponible. Seul petit bémol à l'ensemble : j'ai prévu un entretien qui doit durer entre 20 et 30 minutes et l'encadrement de la comédienne ne m'en donne que 11 !

Après qu'elle soit passée dans les loges pour se préparer, nous nous installons sur un canapé confortable et débutons l'entretien. Fanny Cottençon se montrera très cordiale et attentive, avec toutefois une constante pointe de méfiance et de retenue.

Je vous laisse découvrir ci-dessous le contenu de notre rencontre...

 

Merci de me recevoir. Devant les contraintes de temps qui me sont accordées, ne m'en veuillez pas si je suis obligé de sélectionner mes questions... Je vais donc faire l'impasse sur votre adolescence...

(Elle sourit)

Vous avez reçu un César dans la catégorie "Meilleure actrice dans un second rôle" pour le film "L'étoile de Nord" de Pierre Granier-Deferre, et ce alors que vous étiez plutôt jeune dans le métier (26 ans). Au jour d'aujourd'hui, que pensez-vous de ces récompenses ?

(Elle réfléchit longuement)... C'est amusant ce que vous me demandez parce que, récemment, j'ai revue l'interview que j'avais faite le lendemain de la remise du trophée, avec Patrick Poivre d'Arvor...

(Je la coupe) Tout de rose vêtue...

(Elle pouffe)... Ouiii... Un bonbon !

J'ai trouvé que je n'avais pas changée (je ne parle pas physiquement). J'avais la même mentalité et le même esprit que j'ai aujourd'hui, dans ce métier. Ca m'a fait plaisir. C'était donc un très bon moment car il est toujours agréable d'être récompensée par ses pairs. De plus, Philippe Léotard avait raison quand il disait que ça donnait l'opportunité d'avoir plus de choix... Voilà.

EN LIVE AVEC LES STARS !

C'est Philippe Noiret qui vous avait dit : "Profites-en car tu vas vivre deux moments en un : la joie d'avoir ton premier César... et le dernier !"...

Oui. Et je ne sais pas pourquoi j'ai dit que je n'en aurais plus jamais... Ceci dit, le fait est que je n'en ai plus jamais eu ! (Elle rit).

Vous êtes supersticieuse ?

(Elle réfléchit)... Un petit peu, mais pas énormément. J'aimais beaucoup le vendredi 13, mais je ne l'aime plus du tout car une des personnes les plus proches de mon coeur est partie à cette date là.

Bien évidemment, je n'ai pas vu tous les films de votre carrière et je peux donc me tromper, mais il me semble que vous n'avez jamais interprété un rôle de garce. C'est sans doute dû à votre physique agréable et à votre voix douce... Cela vous aurait-il amusé ?

(Elle hésite et réfléchit longuement)... Tout dépend de ce que vous appelez une garce. J'ai joué tout de même le rôle de la mère dans "Poil de carotte"...

(Je fais la moue)...

Tout de même ! Une mère qui, sans toutefois le frapper, martyrise son enfant... Ca en fait un ! Ca, c'est au cinéma. J'ai joué également des rôles de garces au théâtre, notamment dans "Les derniers" de Gorki. J'avais 20 ans. Le personnage que j'interprétais était totalement immoral ! Il faisait partie de la dernière fournée de la grande bourgeoisie qui allait s'éteindre car il y allait avoir la révolution. Georges Wilson jouait mon père.

Maintenant que j'y pense, mon personnage dans "L'étoile du nord" n'était pas non plus une très gentille fille... C'était une brave fille, d'accord, mais un peu con !

Vous êtes blonde, les yeux bleus, charmante. Quel réel caractère se cache derrière tout cela ?

Je suis comme tout le monde. J'ai mes bons et mes mauvais côtés. Je dois avouer que je n'ai pas très bon caractère. Je me suis rendu compte, en faisant des erreurs et sous le couvert du "je veux être juste", que je peux toutefois être très chiante. Je suis facilement révoltée par l'injustice mais j'ai compris que, quelquefois, il faut fermer sa gueule...

 

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Vous vous êtes également déclarée féministe. C'est quelque chose qui vous tient à cœur ?

Oui. Je ne vais jamais sur Facebook, mais il se trouve que j'y ai ouvert un compte cet été. Vous voyez que c'est assez récent ! Je viens d'y poster un lien qui renvoie sur un site féministe qui lutte contre la violence faite aux femmes. Par exemple : pas de silence sur ce qui s'est passé à Cologne ! (Ndlr : Le 31 décembre 2015, des agressions sexuelles sur des femmes, commises par de supposés migrants, ont été perpétrées en Gare de Cologne). Je suis farouchement contre le silence et le blackout imposé notamment par certaines féministes allemandes qui ont déclaré qu'il ne fallait pas en parler. Moi, je dis le contraire. Il faut en parler ! La loi est faite pour tout le monde ! Et ce n'est pas du racisme de dire que ce qui s'est passé est une horreur ! Mettez vous une seconde à la place de ces femmes qui sont sorties du train et qui se sont faites agresser ! C'est un truc de dingue ! Le cauchemar absolu !

Revenons à votre carrière. Quels sont votre meilleur et votre pire souvenir ?

(Elle réfléchit longuement et souffle)... pffff... J'ai plein de bons souvenirs. Je dirais que j'ai eu les meilleurs au théâtre parce qu'une tournée se fait sur une longue période, qu'on est une troupe et parce que c'est le présent ! Au théâtre, on est devant les gens. Au cinéma, en ce qui concerne un film, c'est le futur quand on le fait et le passé quand il sort. On est donc moins en prise directe avec le public.

Ceci dit, on fait un métier tellement merveilleux quand on le fait bien, dans de bonnes conditions, avec des gens qu'on aime bien, qu'on a constamment de bons souvenirs...

Vous ne m'avez pas parlé des mauvais...

(Elle souffle)... J'en ai eu, bien sûr ! (Elle rit)... mais je ne vous les raconterai pas !

Ils sont si mauvais que ça ?

Ah oui ! Il y en a quelques uns qui sont bigrement mauvais !

Et vous ne voulez pas m'en parler ?

Non.

A votre guise.

En gros, j'ai horreur qu'on me gâche mon plaisir. Hélas, il m'est arrivé, très rarement, d'avoir l'impression d'exercer un métier plutôt qu'une passion.

En gros, vous trainiez les pieds en vous rendant au boulot le matin...

Ou le soir...

C'était donc au théâtre...

(Elle sourit)

Lors d'une interview en 2012, vous avez déclaré : "Les directeurs du théâtre privé ne sont pas assez courageux. Ils ont peur de leur ombre". Vous continuez à le penser ?

(Elle réfléchit)... Oui, mais en même temps, je les comprends parce que c'est difficile de tenir un théâtre.

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Il faut avoir une ligne de conduite. C'est compliqué. Et encore plus aujourd'hui ! Désormais, les théâtres privés à Paris sont... (Elle se coupe)... Non. Je ne devrais pas le dire. Il faut que je me taise. Il y a des choses qu'il ne faut pas dire parce qu'après, on se fait des ennemis.

Disons que beaucoup sont tenus par des trusts... Il n'y a plus beaucoup d'artistes qui tiennent des théâtres, mais ceux qui le font le font bien.

Avez-vous des regrets dans votre carrière ?

Je n'aime pas les regrets. Il y a une chose très étrange dans notre métier, c'est l'aigreur. A tous les niveaux, il existe des gens aigris et on se demande pourquoi.

Moi, j'estime qu'on a tous à répondre de notre vie et de ce qu'on en a fait. On est responsable et on ne doit pas se victimiser. En ce qui me concerne, je connais le pourquoi du comment de mes choix antérieurs et je les assume.

Votre fils, Maxime, est comédien. Que lui avez-vous conseillé pour éviter les pièges du métier ?

(Elle réfléchit longuement)... Que les comédiens ne sont pas des numéros, des pourcentages, qu'ils sont uniques et qu'il faut cultiver ça. (Elle réfléchit de nouveau)... Je lui en ai donné plein !... Je lui ai conseillé d'avoir de la patience, du courage, de la passion. Et de bien travailler !

(Elle ajoute rapidement) Et avoir l'ambition que, personnellement, je n'ai pas eue ! J'avais l'ambition de la chose bien faite mais pas suffisamment celle de la réussite. Ceci dit, il y a des gens qui l'ont mais qui sont malheureux, alors... Le plus important, c'est de bien faire ce qu'on a à faire.

Ok. Et bien, merci de m'avoir reçu.

(Elle me sourit)

Reportage photo réalisé par Candice Obron-Vattaire

Reportage photo réalisé par Candice Obron-Vattaire

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F
Une interview très différente des autres. On la sent plus distante et sur la réserve. Ceci dit, chapeau pour votre tenue d'interview
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C
Une interview un peu laconique. Et tu n'y es pour rien !
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G
Très bon interview un peu court. On aurait aimer en savoir davantage, mais 11 minutes ce n'est pas beaucoup.
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