EN LIVE AVEC LES STARS !

Publié le par corsu61

Cette catégorie vous permet de découvrir les stars sous leur vrai jour, et non celui qu'elles veulent bien montrer par l'intermédiaire de leur agent, leur attaché de presse, ou leur prestation dans une émission de télévision.

Pour cela, profitant de mon expérience de plusieurs années dans le domaine de l'interview, je vous propose le récapitulatif des rencontres que j'ai pu avoir avec vos acteurs ou actrices préférées, et je vous joins les interviews correspondantes.

Tout vous est relaté, sans fard ni dissimulation, et sans aucune langue de bois. Vous allez découvrir que certaines stars sont loin de l'image que l'on veut donner d'elles, que ce soit en bien ou en mal.

N'hésitez pas à me laisser vos coms pour me relater vos impressions.... Alors, bon voyage de l'autre côté du miroir...

 

AUJOURD'HUI

EN LIVE AVEC LES STARS !

Un nouvel organisme s'est greffé à la liste des partenaires de "SOS MOVIES" : Le Centre Culturel de Porto-Vecchio. Rattachée à la Mairie de la ville, cette entité de qualité est très présente au niveau des activités de divertissement : théâtre, concerts, expositions, danse, etc... (Notez d'ailleurs dans vos agendas la venue du groupe TRYO qui, pour inaugurer sa nouvelle tournée, sera à Porto-Vecchio les 27 et 28 mai prochain... Les réservations sont ouvertes !). Vous pouvez d'ailleurs consulter le programme des prochaines manifestations en cliquant ici !

 
10 avril 2012. L'acteur Gérard Hernandez est attendu au théâtre afin d'y jouer sa pièce "TOC TOC", comédie signée Laurent Baffie.
Par l'intermédiaire du service communication, rendez-vous est pris à 19h30, dans les locaux du Centre culturel. Le comédien arrive en avance et semble décontracté. Après avoir échangé quelques mots aimables avec le personnel de l'accueil, il me salue et nous nous rendons dans une petite salle à part, afin que se déroule au mieux cette interview...
 
Agé de 79 ans, Gérard Hernandez se révèle être un vrai gentil. Aux antipodes de Raymond, son personnage dans "Scènes de ménage", il est courtois, calme, réservé et peu loquace. N'étant nullement expansif, il répond aux questions assez succinctement, ce qui m'oblige à constamment rebondir sur les réponses qu'il me donne. Passionné, il dégage cependant une espèce de détachement qui ne l'empêche pas d'être totalement lucide sur son métier. Opéré récemment de la cataracte, il craint les flashs de la photographe et nous demande aimablement de ne pas nous en servir, ce qui explique le côté un peu sombre du reportage photo...
 
Monsieur Hernandez, bonsoir...
 
Bonsoir...
Vous êtes connu comme étant un acteur multi-cartes...
 
Oui. Moi, je dis "Tout-terrain" ! (Il sourit)
Théâtre, cinéma, doublage, etc... Votre coeur bat pour quel art en particulier ?
 
Comme en ce moment, je suis au théâtre, c'est le théâtre ! Mais, j'ai l'impression qu'il bat un peu plus pour le cinéma... J'aimerais bien refaire du cinéma !
Vous êtes répertorié comme étant principalement un acteur de seconds-rôles...
 
(Il fait la moue) Oui effectivement. Bah, pourquoi pas...
Mais je sais que c'est également un choix de votre part car vous ne voulez pas trop vous éloigner de votre épouse...
 
(Son regard s'illumine) Oui. C'est vrai.
Vous êtes ensemble depuis 60 ans ! Toutes mes félicitations !
 
(Il fait mine d'être surpris) 60 ans ?? Oh mon Dieu, mais c'est vrai... C'est énorme.
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Vous êtes espagnol de naissance, et vous l'êtes resté jusqu'à l'âge de 45 ans...
 
C'est exact. Avant, j'étais sans papiers... (Il sourit)... Maintenant je peux le dire ! Par négligence, par tout ce qu'on veut... je ne sais pas...
Mais vous aviez la nationalité espagnole ?
 
Oui, je crois...(Il rit)... je ne sais plus ! J'avais la nationalité espagnole, mais j'avais le droit à la nationalité française parce que j'étais né en France, de parents espagnols. Il fallait donc que je fasse une déclaration à mes 18 ans, déclaration que je n'ai pas faite, ce qui fait qu'administrativement, je n'existais pas... (Il sourit). J'existais en tant que fils d'espagnol, mais je n'étais pas français. Il a donc fallu me naturaliser. Et pour le faire, ça a été la croix et la bannière !
Où êtes-vous né ?
 
A côté de Paris, à St-Ouen.
C'est rigolo car selon un site de référence internet, vous êtes né à Valladolid...
 
Mes parents sont de là-bas, mais je suis né à St-Ouen.
Mais d'où vous est venu ce besoin de naturalisation ?
 
Étant donné que mes parents ne sont jamais retournés en Espagne à cause de la dictature du général Franco, je me suis dit que c'était complètement idiot de rester espagnol... Mais ça a été difficile. C'est ma femme qui s'est occupée de tout parce que moi, j'avais baissé les bras. La procédure était très compliquée.
J'en conclus donc que vous n'êtes pas du tout un administratif...
 
(Il s'enflamme) Oh pas du tout !!  Oh là là, je suis allergique !
Artiste pur et dur...
 
Oh oui ! Pur, je ne sais pas, mais dur, oui ! (Nous rions)
 
Vous êtes l'incarnation parfaite de l'acteur populaire. C'est une fierté pour vous ?
 
C'est un étonnement plus qu'une fierté. Et puis je trouve que le côté populaire, à l'oreille de certains, peut paraître péjoratif. Moi, au contraire, je trouve que c'est bien. C'est formidable que les gens vous aiment, qu'ils vous sourient... C'est une récompense à laquelle je ne m'attendais pas du tout, surtout arrivé à mon âge... Il est vrai que j'ai toujours été un peu populaire, mais en ce moment, c'est énorme !
Vous avez connu deux pics de popularité dans votre carrière : le premier dans les années 70 et 80, et le second maintenant !
 
Oui. Tout à fait.
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On va parler du second, avec le personnage récurrent de Raymond dans "Scènes de ménage". C'est un rôle assez jouissif, non ?
 
(Il sourit de contentement). Oui, c'est jouissif ! Exactement. Pouvoir dire des choses qu'on n'ose pas dire dans la vie, c'est extraordinaire (Il rit).
C'est un personnage assez horrible... Quelle est votre part réelle dans Raymond ?
 
(Il réfléchit). Je suis assez.... comment dire ?... râleur. Râleur, mais juste.
Qu'est ce qu'un râleur juste ?
 
Quand ça ne va pas bien, il faut qu'il le montre. Par exemple, avec l'administration ! (Il rit)
 
Et dans la vie de tous les jours, avec votre épouse, vous râlez aussi ?
 
Ah non, pas avec elle, sinon on ne serait plus ensemble ! (Il sourit)
Mais le personnage de Raymond est très éloigné de moi quand même !
Tout le monde se souvient de la fausse interview réalisée par Raphaël Mezrahi, dont vous avez été victime...
 
Je n'aime pas cette interview.
C'est vrai ?
 
Oui.
Pourquoi ?
 
Parce que dans cette interview, on s'aperçoit que je suis gentil. Et dans ce métier, il ne faut pas avoir l'air gentil. Après, on vous marche dessus !
Ah, par rapport au métier !
 
Tout  à fait. Dans ce métier, les gens chiants sont très bien entendus. Alors que les gentils...
Dans la vie, c'est la même chose. Si vous êtes très gentil, on profite de vous. Moi, je suis un gentil râleur. Et encore, il faut vraiment qu'on me fasse des trucs pour que je râle...
 
J'ai lu dans une interview que vous vous considérez comme "un brave type"...
 
Oui, ça  aussi c'est assez péjoratif : "C'est un brave type..." Pour ne pas dire "C'est un gentil con..." (Il sourit)
 
Ah ça, c'est vous qui le dites ! (Nous rions ensemble). Je voulais donc vous demander si l'interview de Mezrahi était un bon souvenir, mais visiblement, il n'est pas si bon que ça...
 
Non, parce que, comme je vous disais, on voit que je suis trop gentil !
C'est pourtant ce qui a touché le public !
 
(Fataliste) Ben oui, je sais bien !
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Prenez comme exemple certaines stars qui ont une réputation désagréable... Ça ne passe pas aussi bien auprès du public !
 
Mais ça passe quand même ! Regardez Delon ! Il se fait respecter, on ne lui tape pas sur le dos ! 
Ah mais vous parlez des gens du métier ! Pourquoi, on vous tape sur le dos ?
 
Oh Oui. D'abord, on me tutoie facilement.
C'est une marque de sympathie...
 
Oui, mais ça veut dire également qu'il y a un manque total de considération. Et pourtant, je suis ravi d'être auprès d'eux...
Parlons maintenant du doublage. Vous avez fait beaucoup de dessins animés...
 
Oui. J'ai touché un peu à tout. Vous savez, je ne venais pas de ce métier. J'étais bibliothécaire de profession ! Alors, à mes débuts, tout ce qui m'arrivait, je trouvais ça extraordinaire ! Je n'ai pas gagné beaucoup d'argent parce que je me trouvais déjà bien récompensé en ayant des applaudissements et en ayant des gens qui m'aimaient. Et puis, l'argent n'a jamais été mon moteur ! Sinon, je n'aurais pas fait ce métier... Je me suis donc dit qu'il fallait que je fasse tout ce qui se fait dans ce job. J'ai fait du one-man show... on appelait ça du cabaret à l'époque... J'ai fait de la télé, du cinéma, du théâtre, de l'animation, de la radio, j'ai même été animateur au club Méditerranée !
Ah bon ?
 
Oui. J'étais animateur à Djerba. Et le chef de village était Alex Métayer ! On était copains, c'est d'ailleurs pour ça qu'il m'a engagé ! (Il rit)
 
Maintenant que je vous ai en face de moi, il faut que je vous demande quelque chose... Il y a plusieurs années de cela, j'ai regardé une interview télévisée de Roger Carel. Il y racontait une anecdote concernant une blague qu'il vous avait faite et dans laquelle il était question d'une petite culotte dans la boîte à gants de votre voiture...
carel.JPGRoger Carel
 
(Il sourit). Oui, c'est vrai. Et ça a fait une de ces salade chez moi !
Il faut vous dire que je ne nettoyais jamais ma voiture. A l'époque, ma femme et moi habitions la campagne. J'avais des poules... celles qui font "cot cot cot" hein !! Pas les autres ! (Nous rions)
J'allais donc souvent chercher du blé pour mes poules et comme je ne nettoyais jamais ma voiture, ma femme a trouvé un jour du blé monté en tige dans mon coffre !  Elle a donc décidé de tout nettoyer. Quand elle a ouvert la boîte à gants, elle est tombée sur une petite culotte !
Comme Carel faisait toujours des blagues (il m'en avait déjà fait plusieurs), elle prend la culotte entre ses doigts et me dit : "Tu vas me dire que c'est Carel qui a mis ça là ??" (Il rit de bon coeur)
C'était terrible ! En plus, 15 jours avant, alors que je faisais les jeux de 20 heures, il avait mis dans ma valise un disque d'une jeune chanteuse avec une dédicace "Merci pour cette nuit Gégé !"... (Nous rions)
Surtout que pour l'affaire de la petite culotte, Roger Carel racontait que, même s'il avait avoué avoir fait cette blague, il lui était difficile de rétablir la vérité étant donné que votre épouse croyait qu'il vous couvrait... Il était terriblement gêné...
 
Oui. Parce qu'en plus je lui ai dit que chez moi, ça avait pété fort ! (Il sourit)...
Mais Roger n'arrêtait pas de faire des blagues ! Un jour, il avait mis, sur le petit clapet à côté du réservoir de ma voiture, la photo d'un comédien (je ne me rappelle plus lequel) avec une dédicace "A mon chouchou préféré, merci pour la nuit" ! A l'époque, il y avait des pompistes... Quand le mec a fait le plein, il a vu ça... (Il rit)...
C'était les grandes années !
 
Oh oui. C'étaient des années formidables.
Vous avez des regrets ?
 
Oui et non. J'en ai parce que maintenant, le doublage est devenu une industrie. On n'a plus le temps de rien, même pas de rire. Moi, je me suis beaucoup amusé, et j'essaie de continuer à le faire. Souvent, je refuse des pièces dans lesquelles je sais qu'il y aura des camarades avec lesquels je ne m'amuserai pas... pour ne pas dire je m'emmerderai ! Voilà !
Vous n'avez plus envie de vous embêter...
 
Ah mais je n'en ai jamais eu envie ! Ce qu'il y a de bien avec ma femme, c'est qu'on ne s'est jamais ennuyés ! Au début, on a manqué de tout et on en a bavé, mais on ne s'est jamais ennuyés... jamais !
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Et le tournage de "Scènes de ménage", c'est cool ?
 
Oh non, c'est dur ! C'est très dur mais l'équipe technique est formidable. Et puis, de temps en temps, il me lâchent la bride et je peux envoyer quelques petites choses assez amusantes ! (Il rit). Au départ du tournage, je me suis dit que je ne pourrais jamais tenir le rythme ! Je venais du théâtre et du cinéma dans lesquels on prend son temps... Là, il faut enchaîner... Mais finalement, je m'adapte très bien. Comme j'ai une mémoire immédiate, je lis un truc et je le retiens illico. Mais une heure après, je ne m'en souviens plus ! (Il sourit)... Alors pour moi, ça, c'est idéal !
(subitement, il me lance) Dites donc ! Vous me faites beaucoup parler !... Vous êtes très fort, vous !!
Merci. (Je souris). Vous avez joué énormément de comédies au cinéma. C'est un choix ?
 
Plutôt un concours de circonstances. J'ai pourtant commencé par des films pas drôles du tout. Au théâtre d'ailleurs, où j'ai commencé avec des choses dures, qui sont beaucoup plus faciles à jouer, je dois l'avouer...
C'est très dur de faire rire...
 
Ce n'est pas très dur, mais on a la "Vis comica" ou on ne l'a pas.
Vous croyez au don ?
 
Ah oui !
Plus qu'au travail ?
 
Regardez Usain Bolt qui a battu le record du 100 mètres ! Il était doué au départ !
Vous parlez là d'aptitudes physiques...
 
Pareil pour le reste... Je crois qu'il y a des gens doués et des gens qui le sont moins. Ma femme me dit toujours "Je ne suis douée pour rien", alors qu'elle est douée pour le travail ! (Il sourit). C'est une acharnée. C'est un don de se dire "Je ne lâche pas ça. Je lâcherai quand ce sera fini !". Moi, je suis plus dilettante, je suis très méditerranéen...
(Je ris)... La sieste, les bons moments...
 
Oh oui ! Les bonnes bouffes, les bons vins, les copains, la pêche, tout ça... oh oui !
Et bien je vous souhaite de continuer ça encore très longtemps...
 
Oh vous savez, j'ai peur que "très longtemps", ce soit un peu trop tout de même ! (Il rit)...
Ne dites pas ça. Mon père a 93 ans, il se porte bien pour un homme de cet âge et croque la vie à pleines dents. Je ne peux que vous souhaiter la même chose !
 
Il a bien raison. Qu'il continue comme ça...
Merci beaucoup de m'avoir reçu.
 
Mais c'est moi qui vous remercie !
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Reportage photo réalisé par Corinne Lhuillier
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2
Bonjour Mr le Journaliste, vous avez un panel important de stars en interview, moi j'aimerai en avoir une en exclusivité si c'est possible, celle d'une grande vedette. Vous ne pourriez pas essayer<br /> de rencontrer Marie Josée Nat je crois qu'elle est du côté de Bonifacio. Il y a longtemps que l'on a vu cette grande dame. Vous êtes un pro je crois. S'il vous plait!!!!!!!!!!! Amitiés de<br /> normandie.
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C
<br /> <br /> Je voudrais bien vous satisfaire 23h76, mais hélas, cette grande dame a décliné ma demande d'interview. Il est très rare que cela arrive, mais c'est arrivé cette fois ci et il faut respecter la<br /> volonté des artistes... Ne t'inquiètes pas, d'autres sont prévues ! Amitiés<br /> <br /> <br /> <br />
P
jel'avais pas vue celle-là ! bon tout d'abord M. HERNANDEZ, je travaille dans l'administration et je suis TRES gentille avec les gens (enfin, ceux qui sont gentils, il faut bien le dire). Ensuite,<br /> vous avez été bien bon avec Roger CAREL et cette histoire de petite culotte car je lui aurais frotté les oreilles avec de l'oignon ! j'aime les blagues mais diantre ! drôle de blague... ensuite,<br /> quel dommage que Claude GIRAUD ne puisse aller jusqu'à Porto Vecchio : j'espère que tu n'attendras pas qu'il soit trop vieux mon cher Corsu... mais l'interview est différente des autres et ma foi<br /> assez marrante.
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C
Mais avec grand plaisir 23h76... Si vous n'êtes pas couchée à cette heure là ! lol
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2
La photographe a bien réussi ses photos, article simple clair. On voit le professionnel de l'interview. Au prochain reportage.
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H
Cet acteur m'éclate dans Scènes de ménage ! Je suis content d'avoir lu votre interview qui me prouve en plus que c'est un homme sympa ! Merci
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