Venu à la Cinémathèque de Corse présenter son dernier film : "Mission sacrée", l'acteur accepte gentiment de me recevoir à son hôtel, situé à Porto-Vecchio. Le rendez-vous pris étant fixé à 17h00, j'arrive avec une demie-heure d'avance et je constate qu'il est déjà en interview avec la télévision locale. J'attends donc tranquillement mon tour près de la piscine de l'hôtel. Après une courte séance photo pour les médias, il me rejoint au petit salon du bar, visiblement détendu.
Mes impressions ? Christophe Malavoy est un acteur charismatique, volontaire et visiblement très attaché à son indépendance artistique. Il est passionné, très professionnel, ne se départit jamais de son calme et est très posé et réfléchi. Et cerise sur le gâteau Mesdames, c'est un très bel homme... LOL
Christophe Malavoy, Bonjour.
Bonjour,
Ma première question risque de vous surprendre, mais j'ai lu sur "Wikipédia" une phrase vous concernant qui m'a choqué. En effet, vous y êtes présenté de la sorte (je cite) : "Premier petit rôle en 1975 dans un Nanar de Michel Gérard" !
Oui... (Il réfléchit)... Wikipédia, ce n'est pas forcément la panacée. J'ai créé mon propre site qui porte mon nom : Christophe Malavoy.com et je pense que les gens seront plus informés que sur wikipédia. J'étais au conservatoire de la rue blanche il y a déjà un certain temps, et j'étais apprenti-comédien. J'ai donc participé pendant quelques jours, avec quelques camarades de la rue blanche, en faisant de la figuration intelligente dans un film de Michel Gérard qui s'appelait "Soldat Duroc, ça va être ta fête". C'était pour nous les premiers pas sur un plateau cinéma, Il y avait Pierre Tornade, Marc Dudicourt... C'est une expérience comme une autre, mais bon, de là à la retenir... Mais je la revendique comme toutes les expériences que j'ai pu avoir et qui m'ont nourri, appris à chaque fois beaucoup de choses.
En 1983, vous avez reçu le César du meilleur espoir pour "Family rock". Que pensez-vous de ces récompenses et que vous ont-elles apporté ?
Les Césars, ce sont des récompenses qui sont attribuées tous les ans, et qui ne sont pas forcément attribuées aux meilleurs. Elles sont là pour valoriser le cinéma français, pour créer une dynamique... Je pense qu'il faut les prendre comme une photographie prise à un moment donné, qui n'est pas forcément la meilleure... Moi, je l'ai eue, mais cela aurait pu être un autre... Parfois j'ai été nommé également "meilleur acteur" et je ne l'ai pas eu. Je n'en ai pas été désolé.
C'était pour "La femme de ma vie"'...
Oui. Et également pour "De guerre lasse". Je n'ai jamais accordé une très grande importance aux récompenses. La meilleure des récompenses, c'est toujours celle du public, et également le travail qu'on fait et la manière dont on grandit dans ce métier, ainsi que la liberté avec laquelle on travaille ! C'est ça la plus grande des récompenses ! C'est cette liberté d'agir et de penser. Je me suis toujours attaché à être un homme libre, ce qui est toujours délicat et compliqué comme dans n'importe quelle corporation. Au cinéma, j'ai refusé certaines choses... Il y a des choses que ne n'ai pas envie de faire, et d'autres que je défends. Aujourd'hui, je défends de plus en plus des projets personnels qui me tiennent à coeur, que je développe et que j'écris, et qui, me semble t-il, correspondent davantage à l'image que je me fais de l'expression cinématographique ou théâtrale, et de manière générale de l'expression artistique.
Vous n'êtes pas du tout "Star system"...
Non, parce que le star system vous oblige à ressembler à une image qui n'est pas forcément la vôtre, et donc qui est fausse. Moi, j'ai toujours essayé de me rapprocher d'une vérité qui est la mienne, de ma poésie... J'ai toujours essayé de donner libre cours à ma poésie qui est comment traduire nos émotions, comment raconter la réalité qui nous entoure, comment fédérer les gens pour qu'on leur raconte des histoires qui puissent en même temps les aider ou les inspirer dans leur réflexion, leur vie, ou bien les divertir tout simplement. Le star system, c'est toujours se répéter et répéter l'image que les gens attendent de vous et donc c'est pour moi tout le contraire de ce que j'ai voulu être. J'ai voulu être un comédien, et pas du tout être une star ! J'ai voulu me fondre dans des personnages, servir des auteurs et être à leur service, et en étant moi-même metteur en scène, d'être dans une relation immédiate et sincère avec le public et de partager des émotions. Et tout cela, en dehors de toute démonstration de virtuosité d'acteur ou d'égo. Vous savez, les stars c'est quoi ? On leur pose des questions sur leur vie, etc... J'ai toujours fui les stéréotypes... Les clichés et les idées reçues m'ont toujours fait peur, je me suis donc toujours méfié de ces faux-semblants.
Si ma mémoire est bonne, vous étiez quand même catalogué, à vos débuts, comme le "beau gosse " du cinéma français !
Mais je le suis toujours ! (Il rit)
(Je ris)... Bien sûr, mais désormais plus dans la même catégorie d'âge !
Ça, ce sont des choses qui me font toujours rire. L'important, c'est d'avoir du discernement... Moi, j'étais catalogué comme un jeune premier... Beaucoup de belles femmes dans mes bras... Pendant une dizaine d'années, c'était très agréable de tourner ! Mais il ne faut pas non plus être dupe...
Pourquoi, on ne vous met plus de jolies femmes dans les bras ? (je ris)
Si si ! (Il rit). J'ai ce goût là et j'ai cet avantage d'avoir un emploi plutôt... Mais vous avez raison, je ne suis plus le jeune premier que j'ai été et en plus, je fais d'autres choses...
Effectivement, vous vous êtes énormément diversifié
Voilà. Je me suis diversifié pour aller développer des sujets et aller chercher des audaces qu'on ne m'a pas forcément proposé, des choses en terme de scénario, d'histoires ou de formes cinématographiques. Pour ne parler que de cinéma, je trouve qu'il s'est un peu desséché et qu'il est resté très stéréotypé. Je trouve également qu'il ne bouge pas beaucoup, qu'il manque d'audace et de délire. Actuellement, j'ai un projet en tant que metteur en scène sur Louis-Ferdinand Céline. Pour parler de délire, s'il y a quelqu'un qui a vraiment déliré, c'est lui ! J'en parle sur mon site. J'ai eu beaucoup de mal à monter ce projet parce que c'est un projet délirant. On est toujours très admiratif du délire de Kusturica ou Tim Burton, mais en France, dès qu'on apporte un sujet un peu délirant, ça fait peur à tout le monde...
Je ne sais pas si le sujet est délirant, ou plutôt le personnage propre de Céline qui est dérangeant...
Alors il ne faudrait parler de gens qui ne sont que... (Il réfléchit)... Mais bien sûr qu'il est gênant ! Si on va au théâtre, au cinéma, ou voir des chorégraphies, c'est aussi pour être confronté à des choses qui vous interpellent, qui vous révèlent, qui vous illuminent, qui vous inspirent... En tout cas qui ne vous laissent pas indifférentes. Céline nous pose des questions, nous provoque, nous fait réagir. Il est d'une actualité brûlante. Bien sûr qu'il est quelquefois dérangeant ! En plus sur des choses qui ont été dites et redites sur son antisémitisme, sur lequel lui-même est revenu... Mais bon, réduire Céline uniquement à ses pamphlets antisémites... Céline, c'est bien plus que cela. Si ce n'était que cela, il ne resterait pas l'auteur le plus important de la littérature française du XXème siècle.
Bien sûr, Céline a dit des choses que l'on ne peut pas cautionner, comme disait Talleyrand : "Tout ce qui est excessif est insignifiant". Et à la limite, à force d'être répétitif dans ses pamphlets notamment dans "L'école des cadavres", c'est nauséabond dans le sens où ça ne veut plus rien dire. C'est un délire, une paranoïa parce que c'est maladif... Dans le livre que j'ai écrit, j'essaie de comprendre pourquoi il a écrit tout ça. Moi, j'essaie de comprendre le bonhomme. Je n'essaie pas forcément de le juger en disant : "C'est un salaud !". Salaud, on l'est tous pour X personnes. Personne dans sa vie n'a fait que des choses formidables. Parfois, on a eu des moments de faiblesse pendant lesquels on aurait souhaité être plus valeureux, plus courageux... Je ne m'intéresse pas à cela parce que c'est facile de traiter des gens de salauds et de les mettre dans un clan, c'est bien commode. Et Dieu sait aussi que pendant cette période de la guerre, des gens ont dit des choses bien pires que lui et qui n'ont jamais été inquiétés. Céline a dérangé parce que c'est un auteur de talent, quelqu'un qui a du génie en littérature, et le génie a toujours posé problème à ceux qui n'en avaient pas. Ceux qui avaient le pouvoir et qui ont essayé de mater ceux qui en avaient. Qu'est-ce qui reste du prix Goncourt de 1932, Guy Mazeline avec "Les loups" sorti chez Gallimard ? Il n'en reste rien. "Le voyage au bout de la nuit", qui n'a pas eu le prix Goncourt, reste aujourd'hui le livre le plus vendu (50 000 exemplaires par an). Voilà, c'est tout. Il faut se garder de traiter et de juger les gens de manière hâtive. Il faut surtout les lire avant de les juger et c'est ce que j'essaie de dire dans mon livre. Moi, j'ai lu Céline, j'ai tout lu et je peux en parler ! Je propose un portrait du personnage sans oublier ses travers, ses paradoxes et ses contradictions, mais en mettant en même temps en lumière toute une partie que les gens ignorent et ne connaissent pas et qui est aussi très touchante. C'est un personnage qui a souffert, et qui connaît bien la souffrance pour l'avoir côtoyée en tant que médecin dans un dispensaire, dispensaire dans lequel il ne réclamait jamais d'argent à ses patients. Aujourd'hui, les gens qui accusent, on est en droit de se demander s'ils ont parfois offert un gîte et un couvert à qui que ce soit durant leur vie...
Revenons à votre goût pour la diversité. Si vous deviez choisir un seul des arts que vous pratiquez : cinéma, théâtre, littérature...
Si je devais choisir, je pense que je choisirais l'écriture. C'est ce que ma femme m'a dit. De tout ce que je fais, c'est l'écriture qui est la plus proche de moi et c'est là où elle me retrouve le mieux et le plus. Le cinéma, c'est intéressant, mais si j'ai diversifié mes activités, c'est tout d'abord parce que je trouve qu'elles sont en relation les unes avec les autres. Je n'ai jamais mis de compartiment étanche entre les formes d'expression aussi différentes que le théâtre, le cinéma ou la musique. C'est pour cela que je me dirige de plus en plus vers la mise en scène... Je viens de faire une mise en scène d'opéra : "Madame Butterfly" et je me suis finalement retrouvé à l'aise parce que je me suis trouvé face à l'expression chorégraphique, théâtrale, musicale et cinématographique. L'opéra, c'est l'art total ! J'ai un point de vue sur le théâtre, le cinéma, l'écriture, la musique parce que j'ai fait du piano, du violoncelle... Tout ça participe à une forme qui permet de mettre tous ses sens en éveil, et quand on crée une oeuvre quelle qu'elle soit, tous ces sens sont sollicités. Ce n'est pas uniquement la parole pour le théâtre, l'ouïe pour la musique, la vue pour le cinéma... C'est toujours un ensemble. Tous ces arts se complètent et sont là pour raconter et se concentrer sur une émotion qu'on a à livrer. Je suis multiple parce que l'art est multiple.
Vous vous impliquez énormément dans toutes les formes d'art... Mais, pour ma part, je ne vous ai jamais entendu ou vu, vous impliquer dans un mouvement politique...
Non. Parce que je me définis essentiellement comme un homme libre. Je pense qu'un artiste est un homme libre. Il ne doit pas s'enfermer dans un parti politique. Épouser un parti, c'est parfois épouser des idées qui sont bonnes, mais également des idées qui sont mauvaises. Moi, je suis pour défendre des bonnes et des mauvaises idées, les dénoncer ou les soutenir. Mais qu'elles appartiennent à un parti ou à un autre, je ne veux pas m'enfermer dans une ligne. Je refuse de défendre des idées qui ne me paraissent pas bonnes sous prétexte qu'elles sont dictées par un parti. Pour moi, l'idéal politique, c'est vraiment l'anarchie. C'est à dire quand tout le monde a compris qu'il fallait respecter l'autre. C'est l'anarchie qui est la plus forte. Mais c'est une utopie... Quand l'homme aura compris que son principal intérêt, c'est de respecter l'autre et le valoriser... Si on réussissait à penser comme cela, on n'aurait pas besoin de lois pour nous interdire telle ou telle chose. Mais comme l'homme est un animal féroce pensant, mais ne pensant pas toujours très justement, on en est loin. Moi, je suis plutôt un homme de gauche qu'un homme de droite. L'important, c'est d'avoir du discernement. Certaines idées de gauche sont bonnes, mais certaines sont mauvaises. A droite, il y en a beaucoup qui sont mauvaises, mais il y en a de temps en temps qui sont bonnes... Il faut se méfier aussi de la mauvaise foi et de la bêtise.
Vous êtes perçu comme un homme très décidé et farouchement très attaché à son indépendance...
Je la paye ! (Il sourit)
J'ai cru comprendre ça... J'ai lu récemment que vous aviez eu des mots un peu durs dans "France Soir" envers Guillaume Canet. Vous sembliez lui reprocher son manque de reconnaissance envers vous. Je vous cite : "J'espère qu'il ne se fera pas happer par le star system"...
Mouais. Cela n'a pas été correctement répété. Vous savez, certains journalistes prennent toujours ce qui se vend bien. Je n'en veux pas à Guillaume Canet. Je lui ai effectivement mis le pied à l'étrier en le faisant jouer dans "La ville dont le prince est un enfant" en 1994. C'était formidable et on a eu un moment extraordinaire de complicité. J'ai fait ensuite deux de ses courts-métrages. Il m'a demandé de l'aider et donc de jouer dans ses courts-métrages qu'il voulait réaliser. Ensuite, quand il a fait son long métrage, je l'aurais volontiers suivi mais il a volé de ses propres ailes... Voilà. Le jour où il n'a plus eu besoin de moi... (Il fait la moue)... Je trouve ça dommage... Plusieurs fois, il m'est arrivé d'aider les gens pour leurs courts métrages...
C'est le manque de mémoire ?...
Oui. Mais c'est le propre de l'homme. Enfin... s'il fait un film et qu'il réussit, je suis ravi pour lui. Je suis admiratif de son talent. C'est dommage que notre relation se soit interrompue. Je lui dirai d'ailleurs en face. Je n'ai en tout cas aucun sentiment de vengeance ou je ne sais quoi d'autre...
Vous avez joué le rôle principal de "L'affaire Seznec"... Quel est votre sentiment personnel sur cette mystérieuse affaire ?
Le mystère reste entier. C'est à dire que ce pauvre et malheureux Seznec n'aurait jamais dû être condamné aux travaux forcés. Il y a forcément de la part de la justice, qui aurait pu se grandir en acceptant de réviser le procès et en réhabilitant Seznec (puisque la plupart des jurés qui se sont prononcés pour le condamner sont revenus sur leur décision)... Vous savez, on n'a jamais retrouvé ni l'arme du crime ni le Quemeneur en question ! Il y avait suffisamment de choses, non pour innocenter Seznec, mais au moins pour le faire bénéficier du doute qui est la base de notre justice. Il n'en a pas profité. Je suis désolé, comme le petit-fils, de la dernière position de la justice qui est de ne pas vouloir réviser le procès. D'ailleurs, il y a une bande-dessinée dont l'auteur m'a demandé d'écrire la préface, et qui va sortir prochainement chez Glénat. Ça fait quand même 20 ans que j'ai incarné ce rôle, et régulièrement cela revient. C'est une affaire qui marquera à jamais l'histoire de la justice.
Si vous deviez sortir un acteur du lot, et avec lequel vous avez tourné. Lequel serait-il ?
(Il réfléchit longuement)... Je pense que je dirais Jean-Louis Trintignant. C'est quelqu'un qui m'a beaucoup impressionné par sa présence, sa musique intérieure. Elle est attirante et énigmatique... C'est un acteur d'une grande force et d'une grande douceur.
Et un réalisateur ? Chabrol ?
Chabrol bien sûr, Yves Boisset également qui est un ami et dont j'estime la culture et la démarche. C'est quelqu'un qui est un véritable dictionnaire cinématographique. De plus, il est audacieux. Il va toujours chercher des sujets brûlants...D'ailleurs, il a beaucoup de mal aujourd'hui à vivre de son art. Je pense également à Michel Deville... C'est un souvenir très fort avec "Péril en la demeure".
Et un avec lequel vous voudriez tourner ?
J'aimerais bien tourner avec cette fille, Maïwenn. Je trouve qu'elle a vraiment quelque chose d'étonnant. J'avais vu son premier film "Pardonnez moi" qui m'avait beaucoup plu. J'ai trouvé ça très émouvant, très juste et très bien filmé. C'est quelqu'un qui s'engage, qui a une grande force intérieure. En plus, elle met beaucoup ses acteurs en position d'improvisation ce qui inclut une prise de risque... Je serais ravi de faire quelque chose avec elle.
Pour finir, quelle est la plus grande ambition de Christophe Malavoy ?
(Il réfléchit)... Tout d'abord de mener à bien le projet sur Louis-Ferdinand Céline. Le film, tel que je l'imagine, est vraiment quelque chose qui pourrait être le couronnement d'une carrière. Ce serait la première fois qu'une production cinématographique serait réalisée sur le personnage le plus détesté et le plus controversé de la littérature française. Beaucoup de gens, que ce soit Fellini, Abel Gance, Sergio Leone, Michel Audiard, Jean-Luc Godard, et Cie. ont essayé d'adapter "Voyage au bout de la nuit" de Céline... Si j'arrive à mener à bien ce projet là, ce serait le premier film réalisé sur Louis-Ferdinand Céline, ce ne serait pas une mince affaire !
C'est tout ce que je vous souhaite. Dans combien de temps pourrait-on découvrir cette oeuvre ?
Je dois rencontrer un producteur la semaine prochaine. Si on est d'accord, le temps de monter le projet, on pourrait démarrer en janvier et il y en aurait pour 18 mois. Ce serait donc un film que l'on verrait fin 2013.
Et bien vous ferez alors le journal de France 2, comme il y a quelques jours. Et cela vous donnera l'occasion de refaire la bise à Elise Lucet.. Vous savez qu'elle ne fait jamais la bise aux invités et qu'elle a fait une exception pour vous ? (je souris)
(Il rit) Oui... C'est peut-être moi qui ai pris les devants et elle n'a pas osé refuser...
En tout cas, merci beaucoup de m'avoir reçu.
Mais je vous en prie.
